Une situation qu’on pourrait tous vivre
Christophe Greis est le dirigeant de l’agence Générale des Services de la Flêche. Comme de nombreux chefs d’entreprise, il utilise le site internet de sa banque pour consulter ses comptes et réaliser ses virements. Un jour il voit apparaitre des opérations anormales sur son compte professionnel : des virements vers son compte personnel. Ensuite 3 paiements par carte sont débités de son compte personnel auquel est rattaché la carte bancaire en question. Presque 30 000€ lui ont alors été dérobés !
Il a le bon réflexe et appelle d’abord sa conseillère bancaire. Celle-ci bloque immédiatement la carte, puis il va porter plainte pour officialiser l’existence d’une fraude.
Il récupère rapidement la moitié des fonds mais le solde tarde à lui être restitué. Il se retrouve alors confronté à un collaborateur de sa banque qui lui fait sentir que sa responsabilité dans cette situation semble être engagée…
Une fraude qui peut en cacher une autre
Notre échange s’est beaucoup concentré sur la récupération des fonds et le sujet de sa carte. Mais Christophe explique aussi qu’il a commencé par constater des virements anormaux entre ses comptes avant d’être débité par carte. Ceci indique que le fraudeur ne s’est pas contenté de récupérer ses numéros de carte. En effet il disposait également de son identifiant et de son mot de passe pour se connecter au site bancaire ! Les fraudeurs utilisent de nombreuses méthodes pour vous soutirer ces informations. Mais la méthode utilisée est incontestablement le phishing.
Pour aller plus loin
En France, une loi oblige la banque à restituer les fonds dans le cas d’une opération non autorisée. Il s’agit de l’article 133-18 du Code monétaire et financier. Néanmoins la banque peut refuser de restituer les fonds si elle soupçonne son client d’être à l’origine de la fraude. C’est pour cette raison que je vous conseille de porter plainte pour démontrer que vous êtes la victime. Sans preuve de votre dépôt de plainte, votre banque pourrait ne pas prendre en compte votre demande.
Attention si vous êtes tenté de déposer une fausse plainte ! Sachez qu’il s’agit d’une escroquerie et que la peine maximale que vous encourez est de 375 000€ et de 5 ans d’emprisonnement. De quoi y réfléchir à deux fois…
Merci !
A l’occasion de cette toute première séance de fraudologie, je tiens à remercier chaleureusement Christophe pour sa participation. Un énorme merci également à Didier Chateau, le président de la Générale des Services, qui m’a fait l’amitié de me mettre en relation avec Christophe.